Bassin de chasses
Afin de tenter de palier l’erreur environnementale majeure que fut la canalisation du fleuve de la Somme au XIXe siècle, condamnant alors le port du Crotoy au profit de Saint-Valery-sur-Somme, Florentin Lefils, ingénieur crotellois, fut le promoteur d’un projet de construction de bassin de chasse.
Nous restons joignable par téléphone : 03 22 27 80 24
OU
Par mail : contact@villeducrotoy.fr
A l'origine, une île
Le principe consistait en la création d’un réservoir voué à la rétention de millions de mètres cubes d’eau de mer capté à la marée montant, d’en fermer les écluses d’accès au maximum de la pleine mer, et d’attendre la basse mer la plus totale pour rouvrir les vannes, et créer un phénomène de chasse d’eau, afin de faire refluer les alluvions laissées par la mer, et constituant le phénomène de comblement. Un phénomène naturel mais précipité notamment par le détournement de cours d’eau naturels.
L’administration de Napoléon III accèdera à la requête des crotellois, et les écluses qu’on connait encore aujourd’hui date de 1865.
Plus de curage depuis 1998, un danger pour la nature et les populations
Désormais, le bassin des chasses et ses écluses sont la propriété du département de la Somme. La dernière opération de ce type date de 1998, et aujourd’hui le comblement du bassin en rend l’activité totalement inefficace.
En plus de mettre à mal le chenal d’accès au port crotellois, c’est la nature maritime qui est menacée, et avec elle les gisements de coquillages, les couloirs migratoires de la faune sauvage, mais aussi un véritable danger pour les zones arrière-littorales qui voient se combler aussi les accès à la baie des derniers petits cours d’eau, qui deviennent de dangereuses sources d’inondation avec la recrudescence d’épisodes fortement pluvieux notamment.
Mobilisation communale
La ville se mobilise depuis de nombreuses années, afin que soit procédé un curage du bassin. Durant ces vingt-trois années, le bassin s’est inexorablement comblé au rythme des marées pour en arriver à cumuler plus de 900 000 m3 de sédiments.
L’ouvrage n’est plus qu’au tiers de sa capacité de chasse, une véritable.
Après une modernisation du système informatique des écluses, les services départementaux assurent travailler à plusieurs projets qui jusqu’à présent n’ont jamais vu le jour.
La municipalité continue inlassablement d’alerter les pouvoirs publics sur ce dossier, et les conséquences environnementales, économiques et sociales qu’il induit.