Ultime mise au point de monsieur le maire, lors du conseil municipal du 16 septembre 2024

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Philippe Evrard, maire du Crotoy (DR-Photo Ville du Crotoy)

En conclusion du conseil municipal d’hier, lundi 16 septembre 2024, Philippe Evrard, maire du Crotoy a souhaité procéder à une ultime mise au point concernant l’enquête en cours, visant un trafic de drogue en cours entre la métropole et la Martinique et incluant deux personnes originaires du Crotoy.

Un propos que monsieur le maire a souhaité énoncer en séance publique de conseil municipal, et  aussi porter à la connaissance de chacun par cette publication.

"Unique intervention qui n'a pas vocation à faire débat"

“Parce que notre politique municipale n’élude rien, et assume pleinement ses responsabilités, je tiens à engager quelques mots sur l’affaire qui a agité la chronique médiatique ces dernières semaines, depuis qu’il a été rendu public l’arrestation de deux personnes originaires du Crotoy, dans le cadre d’un trafic de drogue entre la métropole et la Martinique.

Il s’agira là de mon unique intervention à ce sujet, qui n’a pas vocation à faire débat, mais à donner quelques éclaircissements visiblement bien indispensables.

Je tiens à rappeler en tant que maire – et cela doit être le cas pour chacun des élus autour de cette table – que nous avons tous le devoir de la dignité.

Ceci induit de nous ranger aux côtés de la Justice. Une justice qui, je le rappelle à toutes fins utiles, fait fi des idées préconçues du tout un chacun, et place au cœur de son système la présomption d’innocence comme un rempart à la culpabilité avant même le jugement…

Ce qui ne remplace en rien le jugement, non plus!

Derrière tout cela, il y a aussi des familles qui pâtissent de la situation.

Des collaborations fructueuses entre la mairie et la gendarmerie nationale

Il n’y a pas de petite ou de grande affaire de drogue, il n’y a qu’un « fléau », terme que je réemploie volontairement.

Un fléau qui concerne tout le monde, tous les pays, toutes les villes, toutes les strates de notre société et toutes les classes sociales. Il n’y a pas de malins en la matière.

Avec le simpliste principe des gentils d’un côté et des méchants de l’autre, on aurait tôt fait d’être débarrassé des trafics de drogue. On sait cependant que les choses ne sont pas aussi simples. 

Aussi, je condamne ce fléau, et je continuerai à faire tout ce qu’il faut pour le combattre.

A ce titre, je tiens à préciser que les collaborations de la mairie, dont notre police municipale, avec la gendarmerie ou la police nationale fonctionnent très bien. Et que nos moyens municipaux ont notamment aidé à la résolution d’enquêtes judiciaires, dont certains trafics. 

Des moyens de sécurité municipaux uniques sur la côte picarde, et une convention signée chaque année avec la gendarmerie nationale

Précisons aussi que la commune du Crotoy dispose d’une police municipale composée de quatre agents à l’année, et de 36 caméras de vidéoprotection réparties sur son territoire. Aucune ville, j’ai bien dit aucune ville, sur la côte n’a autant de moyens municipaux, au prorata de la taille de notre commune. Je ne pense pas que nous soyons sous-administrés en la matière…

La convention avec la gendarmerie est signée chaque année de ma main, nous ne sommes seulement plus en mesure d’héberger les renforts saisonniers de gendarmerie ce qui ne changent absolument en rien au travail de ces effectifs, dont je le rappelle le poste saisonnier a été fermé par la préfecture il y a plus d’une dizaine d’années. Je me tiens à la disposition de chacun, élus y compris, pour expliquer comment fonctionne la répartition des moyens de sécurité à l’heure des communautés de brigades.

Non messieurs dames, on ne commande pas de poste de gendarmerie à l’Etat, parce qu’en tant que commune on en veut une. Cela n’existe pas !

A titre d’exemple : à Rue, 40 gendarmes dorment chaque jour à 50 mètres mètres d’une librairie, ce qui n’a en rien empêché ce même commerce d’être cambriolé et de subir plusieurs dizaines de milliers d’euros de dommages. Ceci pour illustrer qu’on ne peut pas tout contrôler, et encore moins poster un gendarme ou un policier derrière chacun.

N'attendez pas de mon mandat, ni de mon conseil qu'ils se substituent aux enquêteurs, aux juges...

N’attendez pas de mon mandat, ni de mon conseil qu’ils se substituent aux enquêteurs, aux juges et encore moins de jeter l’opprobre sur qui que ce soit dans cette affaire, comme dans tout autre.

En revanche, j’adresse la plus ferme des condamnations vis-à-vis de ceux qui alimentent des rumeurs et fantasmes naturellement sans aucune légitimité si ce n’est celles de lointains, et bien souvent médiocres donneurs de leçons. Les mêmes qui se garderont bien de mettre autant d’énergie à prendre à bras le corps les problèmes dans leur globalité, tels qu’ils sont vraiment et au quotidien. Pas uniquement lorsqu’il s’agit d’aboyer avec la meute.

La réalité du quotidien, qui plus est celle de notre commune, ne se limite pas à des « y a qu’à – faut que », et des vieilles lunes véhiculées sur l’image de notre ville qui mérite autre chose !

En appeler à la responsabilité de chacun de trier ce qu'il lit, voit et entend... car s'il est un autre fléau c'est bien celui de la rumeur!

Et à ce même sujet j’ajoute : que les médias locaux et nationaux fassent leur travail c’est une chose acquise, indispensable et non négociable.

En revanche, que certains se repaissent en boucle et jusqu’à la nausée – devrais-je dire jusqu’à l’indécence – de choix éditoriaux nauséabonds uniquement dictés par le poids des ventes en kiosque, et des clics sur internet en est une autre.

C’est de la responsabilité de chacun de trier ce qu’il lit, voit et entend dans ces mêmes médias. Exactement comme il en va de la responsabilité de chacun de se forger un avis fondé sur des faits vrais, tangibles, et sur la réalité et les choses telles qu’elles sont, et non pas comme on aimerait qu’elles soient dans les discussions de salon ou du coin de la rue.

S’il est un autre fléau… c’est bien celui de la rumeur.

Sauf à vouloir à toute fin se tenir à l’écart ou dessus de la mêlée, il n’y a pas de Crotellois ou de Saint-Firminois de seconde zone

Ça, c’était pour le propos de l’élu, j’y ajoute maintenant celui du Crotellois de cœur. Celle du gars d’ici, comme n’importe quel autre : Oui je suis très fier du Crotoy, et oui je suis fier de sa population. 

J’ai bien dit de l’ensemble de sa population. 

Il n’y a aucune distinction dans le fait de vivre ici depuis 6 mois ou depuis 6 générations, tous sont habitants de la commune. Ils vivent et ils y viennent comme tout le monde : avec leurs défauts, leurs qualités, leurs habitudes et leurs usages.

Tout cela pour dire que sauf à vouloir à toute fin se tenir à l’écart ou dessus de la mêlée, il n’y a pas de Crotellois ou de Saint-Firminois de seconde zone, pas plus qu’il ne doit y avoir de citoyens de seconde zone dans ce pays.

Je suis plus fier que jamais de ce que nous sommes, et de ce que nous bâtissons chaque jour pour notre ville, et pour tous ses habitants. A chacun d’entre eux, et à chacun d’entre vous d’en être fiers aussi !”

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